Conjuguer métier et passion, est-ce vraiment possible ? Il y a déjà un an, je me suis challengée publiquement sur ce blog pour répondre à cette question. Nous voici à la fin de ce défi, c’est l’heure du bilan. Alors, échec ou succès ?

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Je suis toujours transportée par ma vision.
Les premiers mots que j’ai publiés sur ce blog sont « Être un entrepreneur passionné par son activité. Ne pas avoir la sensation de travailler, se libérer d’une vision du travail qui ne nous correspond pas, trouver sa voie et en faire un mode de vie. »

Aujourd’hui, ces mots vibrent toujours aussi fort en moi. À leur lecture, je me sens inarrêtable, car je constate que j’ai effectivement orienté mes choix, mes actes et mes pensées vers cette vision, qui conjugue métier et passion. Vision que j’avais divisée en plusieurs points, dans le but d’en faire un défi à relever. Un an après, je vous partage, point par point, mes résultats.

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Bilan du défi “conjuguer métier et passion“, point par point

Intitulé exact du challenge : « Conjuguer métier et passion en devenant ce que j’appelle un entrepreneur passionné d’ici 2018 ».

 

Avoir une approche du métier différente, ou casser les codes pour que mon activité soit en accord avec mes valeurs et ma personnalité.

J’ai modifié mon positionnement en passant de graphiste à graphiste-consultante, et cela correspond bien mieux à ma vision du travail. Je n’irai pas jusqu’à dire que j’ai eu besoin de casser les codes pour y parvenir, mais qui sait ce que réserve l’avenir…

 

Vivre entièrement de mon activité, sans avoir besoin d’autres sources de revenus et sans complexe lié au fait de gagner de l’argent.

À ce jour, j’ai encore besoin d’autres sources de revenus. Mais je suis optimiste pour 2018 !

 

Maîtriser mon temps, ne pas subir un planning imposé et n’être que rarement débordé.

Je ne subis pas de planning imposé, mais je ne suis pas non plus préparée aux imprévus. Je pensais que j’étais débordé parce que je voulais en faire trop. C’est en partie vrai. Mais ce challenge m’a enseigné que le manque de préparation à l’inattendu est également en cause. Mon organisation doit être suffisamment souple et simple pour accueillir l’imprévu. Affaire à suivre en 2018 !

 

Ne pas avoir la sensation de travailler, le travail n’est ni douloureux ni ennuyeux. Rester passionné malgré les difficultés et le temps qui passe.

Le travail dans la douleur a été l’une de mes problématiques majeures cette année (si bien que je pense vous faire un article ou deux sur le sujet). J’ai identifié les facteurs qui faisaient que je travaillais dans la douleur. Autrement dit, j’ai appris à me connaitre et j’ai accepté ma façon d’être au lieu d’essayer de me forcer, en vain. Puis j’ai mis en place des conditions favorables : je n’arrive pas à me concentrer en restant chez moi ? Je vais travailler dehors ! J’ai du mal à me motiver seule ? J’organise une séance de coworking avec mes amis entrepreneurs !

 

Être libre de vivre mes passions au quotidien : difficile quand on a moult passions !!! Par où commencer ? Et puis je n’aurais jamais le temps !

J’ai compris que pour vivre ses passions, on n’est pas obligé d’en faire des caisses. Autrement dit, si j’ai envie de dessiner par exemple, je ne suis pas obligé de faire un chef d’œuvre, je peux me contenter d’un croquis improviser parce que j’avais 5 minuntes à tuer.

 

Avoir la sensation de faire ce pour quoi je suis faite.

Grande question ! Ai-je l’impression de faire ce pour quoi je suis faite ? Aujourd’hui, je me rends compte que l’on ne peut peut-être pas répondre OUI à 100% à cette question. En revanche, je peux affirmer que j’aime ce que je fais, et que j’ai le sentiment de mettre mes qualités et mes forces à contribution.

 

Être heureux de reprendre le travail de retour de vacances.

Indéniablement, OUI ! Mon travail me manque quand je pars en vacances. Bon, j’apprécie quand même mes congés, mais je ne ressens aucune appréhension à reprendre le travail, bien au contraire : je suis hyper enthousiaste ! Allier métier et passion signifie que lorsqu’on prend des congés, on laisse de côté ce qui nous anime, le temps d’une pause nécessaire.

 

Ne pas devoir choisir entre travailler et voyager, car mon planning, mon business model et mes finances me le permettent.

J’ai pas mal bougé cette année : Japon, Dublin, Bordeaux, Strasbourg, Metz, Paris… Bilan assez positif à ce niveau-là. Mais je dois admettre que les jours précédents mon voyage au Japon ont été bien trop compliqués à gérer niveau travail et organisation en général. Je n’avais pas suffisamment anticipé mon départ, si bien que je me suis promis que c’était la dernière fois que je partais aussi longtemps (15 jours) cette année ! Conclusion : je peux me permettre de partir, mais sur des courts séjours (1 semaine maximum). Objectif 2018 : pouvoir partir 1 mois !

 

Ne pas subir la solitude du « solopreneur ».

Pour ne pas ressentir cette solitude, j’ai mis en place plusieurs stratégies. Tout d’abord : passer du temps avec mes confrères et/ou amis entrepreneurs. Avec, entre autres, les séances de « coworking » dont je vous parlais plus haut. Puis, j’ai adhéré à plusieurs groupes Facebook d’entrepreneurs : c’est un excellent moyen d’échanger avec des personnes qui vivent les mêmes problématiques que vous. On se rend vite compte que l’on est pas seule à avoir certains doutes, c’est rassurant. En plus, lorsque je rencontre une difficulté technique, administrative ou émotionnelle, je sais que je peux poster ma question sur ces groupes. Je reçois des réponses assez rapidement, de la part de membres qui ont déjà rencontré un problème ou une situation similaire.

 

Voir mon entreprise comme un système qui contribue totalement à mon bien-être, et non comme une source de contrainte.

Mon regard sur mon entreprise a effectivement changé cette année. Ma vision du travail aussi. Je me suis rendu compte que tout était une question d’état d’esprit et de manière de faire les choses. Il y a 1000 façons d’accomplir une même tâche, qu’elle soit créative ou administrative. Il y a 1000 façons de gérer votre entreprise, mais une seule qui soit optimale pour vous. J’expérimente, je me cultive, j’observe, mais surtout, je m’écoute, afin de trouver le système qui me correspond vraiment.

 

Faire passer mon bien-être avant tout.

Cette année, j’ai effectivement fait de mon bien-être une priorité… mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit si difficile ! On n’est pas « conditionné » à mettre notre bien-être en priorité dans notre quotidien d’entrepreneur. On a plutôt la croyance qu’il faut prioriser sur le gain financier, l’acquisition de nouveaux clients, la prospection, le relationnel… Pour changer mes priorités, je me suis beaucoup renseigné sur l’impact positif du bien-être au travail et sur les effets néfastes du mal-être… Le but était de me convaincre des avantages pour mon entreprise, afin de modifier mes croyances. Aujourd’hui, bien-être et business me semblent indissociables. (Dites-moi en commentaire si vous aimeriez que je fasse un article sur pourquoi et comment faire du bien-être la priorité dans votre business).

 

Me donner les moyens de réussir.

Sans aucun doute, oui ! Formations, investissements, temps, travail sur moi-même… Cette année, j’ai vraiment pris la peine d’affronter mes démons, mes lacunes, et j’ai mis en place des actions pour avancer.

 

Être éternel élève de la vie, apprendre encore et encore.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que j’ai énormément appris tout le long de mon défi. Bon, c’était déjà vrai en 2016 (formation en webmarketing, découverte de WordPress, du community management, etc.). Cette année, j’ai appris à me servir des logiciels Lightroom et Adobe Première (j’ai monté ma première vidéo), mais j’ai surtout appris sur moi-même : où sont mes limites, mes forces, mes croyances aidantes et limitantes.

 

Construire mon réseau et mes relations, même en partant de zéro.

J’ai fait évoluer mon réseau sur le web, oui. Articles invités, groupes Facebook, rencontre, je commence à connaitre les acteurs de mon domaine sur le net et j’ai même la joie de discuter avec eux.

 

Réaliser mon projet en dépit du regard des autres.

Alors c’est bien simple, je ne me suis absolument pas posé la question de ce que les autres aller penser de moi. C’est plutôt mon propre regard sur moi-même qui a été difficile à gérer. Très exigeante, j’ai lutté contre mon perfectionnisme. Aujourd’hui, je tends davantage vers l’optimalisme.

Avec la note de 12/15, je peux dire que OUI, ce défi 2017 est un succès, pas total, mais honorable !!!

 

Et vous, comment faites-vous pour conjuguer métier et passion ?

Créativement,

 

Aurore